Penne
nous apparaît pour la première fois au XIIe siècle, il devient la
propriété du puissant
Trencavel (Bernard-Aton)
, vicomte d’Albi, de ses
mains, il passe dans celles des seigneurs dévoués et fidèles à leurs
bien-aimés souverains, les comtes
de Toulouse.
Simon de Montfort s’empare de
Penne, mais c’est par trahison,
Raymond-Roger Trencavel meurt
au fond de son cachot,
probablement de soif et de
dysenterie (Simon de Montfort sera
accusé plus tard de l’avoir fait
empoisonner).
Ce fort redoutable lui est bientôt
repris, par Raymond VI, aussitôt
les seigneurs de Penne viennent
fêter la bonne fortune de leur comte
et lui rendre foi et hommage dans la
ville de Gaillac, elle aussi restée
dévouée et fidèle.
Pendant ces temps de troubles et
de désastres, au milieu des pillages
et des incendies de la croisade, le
château de Penne est le fort
glorieux dans lequel les comtes de
Toulouse déposent leurs précieuses archives, les confiant ainsi à la
valeur et à la fidélité de ses seigneurs et à la sûreté de ses remparts
inaccessibles.
La dynastie des comtes de Toulouse va finir, le traité de 1229 ramène la
paix dans leur infortuné royaume. La reine Blanche, qui connaît la
bouillante valeur et le patriotisme des sujets de Raymond VII, prend de
prudentes précautions : elle demande le démantèlement de plusieurs
châteaux forts ; Penne est un des premiers. N’était-il pas, en effet, un
des plus redoutables et des plus fidèles ?
Penne